"La peinture vient de l'endroit où les mots ne peuvent plus s'exprimer." ( Gao Xingjian )



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samedi 30 mai 2009

BLAKRING

PASTEL SUR PASTELMAT 50 x 70 cm

" C’est une gravure de pur sang, noir de jais, le crin rare, le poil fin, le regard un peu sur la réserve, bref, un aristocrate de cheval. S’il pouvait parler… au sujet de ses hauts faits de gloire, et bien il laisserait les autres le faire.
Né pour les hippodromes, issu d’un bouillonnant mélange de sang bleu irlandais et américain, Blakring, né chez Michel Castillo par Kashmir Ring (également père de Millcane, long liste J.O d’Athènes avec Benoît Parent) et Farany par Faraway Son, donne son cœur, de longue haleine, sur le green et le turf jusqu’à l’âge de 5 ans.

Récupéré par le cavalier de complet Christian Weerts à 6 ans, le destin de Blakring se tourne désormais vers les parcours de cross, les rectangles, les pistes de CSO. Acheté par le CSEM et les H.N, Blakring est alors confié à Didier Willefert, avec lequel il court Boekelo, gagne le CCI de Compiègne, se classe 2nd à Achselchwang, et part aux J.O de Sydney, abandonnant après une excellente reprise de dressage et un refus sur le cross.

En 2003, Gilles Viricel devient son cavalier. Ensemble, ils couront notamment quatre CCI **** dont trois classements et toujours des cross exemplaires. 19ème à Burghley, 19ème à Badminton en 2004 et encore sans incident l’année suivante, second par Equipe aux Championnats d’Europe de Blenheim, Blakring termine 20ème aux Championnats du Monde d’Aix La Chapelle en 2006, et second meilleur cheval français. « Inarrêtable » sur le cross, pétri de courage, Blaking a été un pilier de l’Equipe de France pendant deux ans, partant en ouvreur sur les grosses compétitions. Il a aujourd’hui 16 ans et je ne veux pas faire le concours de trop » explique Gilles Viricel.

Alors… ? alors, « Il vient se muscler les mâchoires dans l’herbe du Perche » explique Christine Cornut, heureuse nouvelle complice du noble zain, pour de douces promenades et quelques séances de très léger travail sous l’œil de Serge, qui connaît bien le cheval pour l’avoir coaché en épreuves. Ce grand Monsieur Blakring, qui ne pouvait avec tout ce qu’il donnait, qu’être respecté par ses divers cavaliers, mais restait un cheval militaire…va désormais devoir s’habituer à une délicatesse toute féminine et à mille attentions faites pour préserver son superbe moral d’athlète dans des conditions de retraite idéales chez Serge et Christine Cornut.

Auteur: Emmanuelle de Monleon
(source : CAVADEOS.com)

Ce tableau est disponible.

samedi 27 décembre 2008

Hommage aux LADS et GROOMS - Les travailleurs de l'ombre




Jérôme David et MAXEDY aux écuries de Guillaume Macaire

« Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
-C’est une chose trop oubliée, dit le renard.
Ça signifie créer des liens…. »
Antoine de Saint Exupéry : LE PETIT PRINCE.

Depuis l’Antiquité où Alexandre le Grand conquit le monde sur son compagnon Bucéphale, jusqu’au héros de notre enfance Zorro qui rendait justice sur son ténébreux et fidèle Tornado, en passant par Lucky Luke inséparable de son spirituel Jolly Jumper ,le cheval et le cavalier forment un couple. L’homme a tant voulu s’unir à sa monture que la légende a imaginé le « centaure », créature mythologique : cheval à tête et torse d’homme, symbole suprême de l’union parfaite.

On parle beaucoup d’un peu de couples célèbres et trop peu de beaucoup de couples inconnus .
Ce qui suit est un hommage aux hommes et aux femmes de cheval anonymes sans lesquels le cheval de course n’existerait pas. Ce sont des travailleurs de l’ombre qui oeuvrent dans le but de mettre d’autres qu’eux-mêmes en lumière.

La passion du cheval est dévorante et nourrissante à la fois. Elle exige une abnégation totale, un sens de l’amour gratuit qui sera pourtant rendu au centuple pour qui sait comprendre cette merveille de la création qu’est le cheval.
Le cheval de course est capable de tout donner sur un hippodrome, de la victoire, jusqu’à sa vie. Pour arriver à ce stade de dépassement de lui-même, il a besoin de son cœur au moins autant que de ses jambes.

Le cheval de course est forcément un cheval à l’entraînement. (L’inverse n’est pas toujours vrai : tous les chevaux à l’entraînement ne vont pas nécessairement aux courses.)
Sa carrière dépend de son aptitude innée, puis de son utilisation.
Or il n’est pas plus de cheval sans cavalier que de cavalier sans cheval.

Lors de sa préparation, le cheval de course se voit confié à un cavalier ou à une cavalière d’entraînement : c’est le terme que l’on « doit » utiliser aujourd’hui, mais dans le métier, le mot traditionnel est « lad », réminiscence de l’importation en France d’un sport de naissance anglaise.
Ce vocable ne convient malheureusement pas aux nombreuses filles du métier. Il est pourtant beaucoup moins restrictif que celui de cavalier (e). En effet, le rôle du lad dépasse de beaucoup celui du simple « cavalier » que l’on imagine uniquement en selle enchaînant trottings et canters. Le lad, monte à cheval, il est aussi « groom », ce qui implique préposé au pansage et aux soins. Surtout, il partage le quotidien de son partenaire.
Il est le « maître » d’un cheval dont il n’est pas propriétaire.
Il forme avec lui un véritable couple au fil d’une relation tissée jour après jour dans les matins froids ou chauds ensoleillés ou pluvieux. Parfois sur un coup de foudre !
Rappelons encore cette phrase si simple qui résume l’essentiel d’Antoine de Saint Exupéry :« ça signifie créer des liens » .
Le lad est la main qui nourrit, qui brosse, qui caresse. Il est la voix qui rassure ou qui gronde. Il est le repère du cheval, son plus proche parent, son confident. Seule une confiance réciproque permet de progresser dans le travail : un cheval angoissé ne peut pas se concentrer sur sa tâche.
Le lad n’est pas un « pilote ». C’est avant tout un homme (une femme) de cheval, prêt à servir les intérêts de son partenaire avant les siens. Il renonce à une carrière de vedette car il sait que mieux vaut être un bon second rôle qu’une mauvaise tête d’affiche….Son nom est rarement cité, entendre celui de « son » cheval dans les hauts parleurs et surtout dans le « rond des balances » lors d’un retour victorieux suffit à son bonheur.

L’enfant qui rêve de faire des chevaux son métier, ambitionne-t-il de devenir lad ?
Probablement pas. Mais s’il ne peut aspirer à un avenir de jockey ou de cavalière, car en ce domaine comme dans beaucoup d’autres il y a plus d’appelés que d’élus, celui qui a la passion viscérale du cheval ne peut y renoncer. Le lad remplace la gloire par l’amour et ne perd pas forcément au change !

L’entraîneur digne de ce nom sait en son for intérieur, que dans la chaîne qui mènera ou non son élève à la victoire, le maillon humain est incontournable : c’est le lad qui sait si son cheval a mangé correctement, s’il a bu suffisamment, s’il se tient au même endroit du box que d’habitude, s’il a « bonne » ou « mauvaise » mine, s’il a une petite blessure, un bouton, s’il est triste ou gai, s’il travaille avec enthousiasme ou à contre cœur. Autant de petites observations qui ont leur importance et qui se comptent en nombre de longueurs dans la dernière ligne droite !

Le lad « apprivoise » son cheval à pied autant qu’en selle.
Le pansage est un moment privilégié apprécié par le cheval . Au-delà d’un protocole hygiénique, c’est un véritable massage. Il permet d’établir un contact physique entre l’homme et le cheval. Un rapport sensuel fondé sur un échange de plaisir. C’est un irremplaçable moment d’amitié, une séance d relaxation à peu d’autres pareille !
Pour mesurer l’importance de ces gestes quotidiens,il suffit d’observer la différence entre le cheval sur lequel on monte alors qu’il a été parfaitement mis en confiance par son lad et celui qui se méfie de ce qu’on va lui infliger au moment de se mettre en selle,à la suite d’une maladresse au box .

Le lad en vient à s’approprier le cheval qui lui est confié. Il le connaît mieux que quiconque. Il a le sentiment d’en être totalement responsable.
Amour ingrat : d’un jour à l’autre le cheval peut lui être retiré pour une quelconque raison sur laquelle il n’a aucune influence ni pouvoir de décision.
La récompense suprême du lad est la victoire de « son » cheval. La satisfaction du travail mené à bien. Tant pis si la reconnaissance n’est pas publique : la joie intérieure brûle plus longtemps que les feux de la rampe.

Certains lads reviennent pendant leur jour de repos s’occuper de leur cheval. Il y en a même qui demandent à venir monter « leur » cheval alors qu’ils sont en vacances . D’autres prennent congé pour accompagner personnellement leur partenaire sur les hippodromes.
Les murs de leur logement sont tapissés de photos de leur compagnon.

Le cheval ne fonctionne pas comme une mécanique et ne peut donner le meilleur de lui-même sans y mettre tout son cœur. Est-ce l’âme, impalpable, invisible et inexplicable qui unit le cavalier ou la cavalière d’entraînement au cheval de course ?
On ne peut attribuer le succès ou l’échec d’un cheval uniquement à celui ou celle qui s’en occupe à l’écurie et sur les pistes d’entraînement le matin. Mais on ne peut pas non plus ne pas considérer l’importance de cette complicité de chaque jour dans l’aboutissement au meilleur résultat possible.

Lads, grooms, cavaliers et cavalières d’entraînement qui mettez votre vie au service de la noblesse du cheval de course,vous avez la chance de vivre votre passion. Vous exercez un des plus beaux métiers du monde :
demandez à votre cheval,…. il confirmera!

Texte de Natacha Houtcieff

donne l’autorisation à Mademoiselle Claudia Duffé d’utiliser ce texte dans son blog.

dimanche 20 janvier 2008

JAIR DU COCHET pour Jacques Ricou


DISPONIBLE EN CARTE POSTALE

PASTEL 75 X 95 cm
Réalisation d'après une magnifique photo
de J. CH. Briens que je tiens à remercier !
http://www.briensphoto.com/

Jaïr du Cochet

Je l'ai monté, je l'ai aimé.
Jamais un cheval ne m'a autant impressionné physiquement.
Pourtant il n'était pas parfait. Ceux qui apprécient le modèle d'un cheval tel qu'il nous est présenté dans les livres auraient pu lui reprocher des jarrets beaucoup trop droits, et des paturons beaucoup trop bas jointés. Il fallait le regarder se déplacer et sentir cette puissance sous la selle...Jaïr n'avait rien de commun. C'était un cheval de génie, doué d'une sensibilité hors norme (beaucoup de sang !).
Dans son corps d'Hercule, il était prêt à conquérir son royaume à tout moment. Cependant, ce colosse était timide et avait besoin d'être materné, rassuré. Il savait toucher par son comportement ceux qui étaient attentifs à son coeur.
« Le génie commence les beaux ouvrages, mais le travail seul les achève »
(Josephe Joubert)
Ceux qui se souviennent de l'émission d'Equidia racontant son pré-entraînement chez Mr.Aubré ont entendu l'histoire d'un poulain plutôt compliqué au départ avec un débourrage qui fut loin d'être une simple formalité... Il n'était pas rare que les cavaliers se re­trouvent par terre jusqu'à dix fois dans une séance... Le pari n'était pas gagné d'avance ! La nature avait surdéveloppé tous les instincts de Jaïr en plus de sa force et sa sensibilité. Surtout l'instinct de la fuite en avant dont il savait se servir lorsqu'il voulait échapper à ce qu'il considérait comme un danger...
Quand j'ai fait sa connaissance, la phrase de Jean Luis Schiltz, mon instructeur pendant le Monitorat, m'est revenue en mémoire: "rien ne remplace le sang". C'était une citation qu'il utilisait et illustrait et qui m'a éclairée sur les chevaux et l'équitation par la suite. Jaïr avait, par-dessus tout du sang, au point d'être parfois un peu débordé par ses émotions. Mais il ne trottinait pas partout inutilement. Il était plutôt comme un volcan qui bouillonne dans ces fonds invisibles jusqu'à l'imprévisible arrivée de l'éruption.
Après son débourrage, Jaïr a rejoint l'écurie de Guillaume Macaire. Quel fut le début de l'histoire d'amour entre ce cheval et Jacques Ricou ? Je ne le sais pas. Il suffisait de les observer pour savoir qu'ils se faisaient mutuellement une confiance totale.
Ils étaient en osmose. Des âmes sœurs !
Le crack jockey parle de Jaïr comme du cheval de sa vie, le cheval de sa carrière :
« C'est lui qui m'a fait connaître. Ce cheval était comme un membre de ma famille... »
(OF COURSE 11/2007)
Leur relation était bien au-dessus de ce qui peut être raconté avec des mots.
Alors j'adorais mon métier de lad, qui me permettait de suivre l'énorme travail qu'il faut pour faire d'un génie un cheval de course « civilisé» ! Dans les meilleurs jours je « touchais » ce cheval, sinon je l'observais, ayant conscience d'assister à un spectacle qu'aucun scénariste ne saurait inventer. Le soleil illuminant la robe splendide de Jaïr galopant dans son action magique ne pouvait que susciter l'émerveillement.
L'histoire de Jaïr c'est l'histoire d'un crack qu'on n'a pas eu le temps de connaître assez. C'est une histoire trop courte, qui nous laisse assommés et si tristes!
Je peins ce tableau avec plusieurs années de retard et je m'en excuse auprès de son Jockey ! Je ne me sentais pas à la hauteur pour le représenter à sa juste valeur d'abord et en plus, il m'était impossible de peindre avec la main qui tremble et des l'armes dans les yeux... Je me ne sens toujours pas à la hauteur, mais je tenais à lui rendre hommage. J'espère avoir été capable de lui redonner vie un tout petit peu.

Ne méprisez la sensibilité de personne.
La sensibilité de chacun, c'est son génie (Charles Baudelaire)

dimanche 18 novembre 2007

ADOUS ET SON FILS MARIN pastel 60x80






ADOUS - pourquoi elle ?
C'est la question que j'ai posée à sa propriétaire Aurelie.
Et c'est elle qui vous raconte l'histoire d'un coup de coeur :
Alors voilà, j'avais 17 ans et j'étais a deux doigts d'envoyer promener mes parents, surtout mon père pour toutes les promesses faites et jamais tenue. Qu'on est bête à cet âge la, on ne comprend pas tout mais on croit tout savoir.
Quand j'ai décidé d'arrêter l'école pour travailler dans le monde du cheval, il m'as dit que le jour ou je trouverais "mon" cheval, il me le payerais. Je vous avoue que je n'y croyais pas trop!
Et puis je suis partie et j'ai trouvé ce travail d'accompagnateur équestre en Camargue. Très vite j'ai apprise à connaître mon circuits des balades et les chevaux sous ma responsabilité.
Un jour mon patron est allé chercher les jeunes chevaux de trois ans dans les marais dans le but de parfaire leur débourrage.
C'est ce jour la que tout a changer pour moi!
Lorsque le pont du camion c'est ouvert , j'ai resentie mon coeur monté! C'était comme un flash!Son regarde un peu inquiète m'a touchée à ce moment la au plus profond de mon être.
Elle était la! Enfin! C'est n'était pas l'étalon noir de mes rêves...C'était une belle petite jument Camarguaise très typé espagnol qui a provoquer se fameux coup de coeur.
A l'époque mon domaine de travail était ce qu'on appellais "le petit parc" qui abrité 6 chevaux d'âges en priorité des juments. Ma nouvelle pensionnaire était donc cette "gribouille" ADOUS DES LAUNES.
Quand j'ai prise la longe pour l'emmener dans son nouveau paddock j'ai resentie quelque chose de très intense. J'ai eu le sentiment de devoir être la pour elle.
En fait c'est elle qui a collé son naseau a mon bras et on a fait 1 km sans se quitter. Dés que j'ai tentais de m'éloigner elle y revenait. C'est sure, elle était sortie de ses habitudes et elle cherchait de se rassurer. Elle cherchait un amis dans ce nouveau monde dans lequel elle se sentais un peu perdue. C'était mon jour de chance!
Très vite nous avons créé des liens. Quand je l'ai emmené seule matin et soir de son paddock à l'écurie j'avais droit à ce naseau collé à mon bras, même pendant le pansage et cela a duré tout au long des 16 années ensemble.
C'est un concours de modèle et allure ou elle est arrivée 14 sur 16 qui a inspirer mon patron de mettre en vente ADOUS. A ce moment la, je la connaissais depuis trois semaines, mais à la première minute je savais que c'était elle que je voulais. Et mon père a tenue sa promesse!!! C'est la plus belle preuve de son affection qu'il avait pour moi, que j'ai eu tort de redoute.
A noël j'avais son carnet de signalement au pied du sapin et je ne pourrais vous exprimer avec des mots ce que j'ai ressentie ce jour la.
Je fait de mon mieux pendant ces 16 ans pour qu'elle ne manque de rien et j'espère que cela été le cas. Elle est partie le 29mars 2007. Je la voir toujours devant moi d'humeur égale, agréable a vivre, toujours disponible. C'était mon âme soeur, c'était magique.
C'est l'image d'un centaure qui représente au mieux la relation que nous avons. Chaque moment passé avec elle était une bouffée d'oxygène, un moment ou on se vide la tête, ou plus rien d'autre n'existe.
J'avoue que son odeur, son pelage sous mes mains, son souffle de ces doux naseaux je le ressent encore même si il m'échappe a chaque fois un peu plus vite. Oui, il m'arrive d'en rêver la nuit et de me réveiller dans cet état de plénitude qu'elle ma provoquer. C'est assez violent, mais ancré pour toujours au fond de moi.
On veux éduquer des chevaux mais c'est en partie grâce a ELLE que je suis la personne que l'on connais aujourd'hui. Elle m'a apprise tant de chose: l'amitié, le respect, la patience, l'amour....La vie n'est faite que de choix a faire, elle a guidé en partie les miens. Mon but premier était qu'elle devait manquer de rien.
Elle est partie? Non, je ressent qu'elle est la, comme ce petit nuage blanc au milieu d'un magnifique ciel bleu. On se demande ce qu'il fait la...Moi je sais! C'est elle qui me suit quoi qu'il arrive.



mercredi 7 novembre 2007

MONTJEU et M.J. Kinane "Prix de l'Arc de Triumphe 1999 " pastel 60 x80



L'oeil de Montjeu
L'oeil magistral ,implacable et fier de MONTJEU...
Se fait de biche quand il domine aisément le champion SENDAWAR , l'un des futurs meilleurs milers mondiaux, dans le Prix Greffulhe, sa première course à 3 ans.
S'inquiète devant la cravache montrée dans le Prix Lupin, lors de sa seule défaite face à l'élégant alezan GRACIOSO.
S'enflamme lors de son festival dans le Prix Jockey-Club et, espiègle, se plisse quand, détaché de NOWHERE TO EXIT, il se permet un gracieux changement de jambe à quelques mètres du fil.
MONTJEU est désormais Cheval de Derby!
Rigole quand il double la mise dans un Derby d'Irlande totalement survolé. Ce jour-la, MONTJEU devient fascinant. Aux galons des espoirs mis en lui depuis l'automne de ses 2 ans, le grand cheval bai ajoute celui définitif de patron des 3 ans européens.
(Le Cheval Bleu" chronique d'un duel de cracks annoncé" parVincent Le Roy)

MONTJEU est né en Irlande 1996. Il est issu de Saddlers Wells et de Floridpedes, par Top Ville...
...lire la suite:






mardi 16 octobre 2007

JAPHET, le troisième fils de Noé...(Tableaux realiser pour son jockey Benoit Gicquel)



JAPHET, le troisième fils de Noé...
(Article du Paris-Turf ...2001)
Aquoi ressemble un homme heureux? Il fallait être jeudi après-midi dans le rond de présentation d'Auteuil à l' issue du Prix Maurice Gillois(2001), pour lire une belle page de bonheur dans le regard de Jean Claude Aubry, le propriétaire du grand JAPHET, qui signait son dixième succès consécutif en autant de sorties.
Dans le jardin des poètes qui jouxte l'hippodrome d'Auteuil, on peut lire en chemin ces quelques lignes de Germain Nouveau: "Les mains disent aux yeux les secrets de l'esprit..." Une poignée de main au propriétaire de JAPHET,la sensation d'un légere tremblement, mous y sommes et il le dit lui-même: "de ma vie de propriétaire, c'est le plus beau jour!, s'exclamait-il avec un large sourire, comme vous pouvez le constater, je suis extrêmement, ému parce que JAPHET vient de réaliser une performance que je situe déjà comme un exploit. Je ne sais pas ou va nous porter ce cheval, mais je peux vous dire qu'il me comble déjà. Lorsque GRIVERY avait remporter le Prix Congress, il y a 3 ans, sincèrement, je n'aurais pas cru que ma carrière de propriétaire me mènerait aussi loin."
Convaincu d'être le plus heureux des propriétaires, Jean-Claude Aubry n'en oublié pas pour autant que cette victoire, et les neuf précédent (N.D.L.R.: la polyvalence de Japhet laisse pour le moins songeur, puisque cet AQPS de 4ans a gagné en plat, en haies et en steeple) sont le résultat de quinze ans de confiance et d'amitié avec l'écurie de Guillaume Macaire.
Dans l'entourage du champion, un autre homme flottait littéralement dans l'air, l'éleveur de JAPHET, François Rimaud.Evoquer la naissance de son cheval au château du Bessay (entre Moulin et Nevers), apprendre que JAPHET a passé les premieres mois de sa vie le plus souvent enfermé au box avec sa mère a la suite d'une blessure, ou encore, que François Rimbaud est également l'éleveur de la mère, de la grand-mère (avec laquelle il chassait a courre) et de l'arrière-grand-mère, tout ceci aurait largement suffi à nourrir notre curiosité. Et bien non, c'est ne pas assez. L'histoire de JAPHET ne prend pas sa source un matin de printemps 1997. C'est dans l'ancien testament qu'on peut décrypter le vrai point de départ de son existence.
"Noé avait eut trois enfants: Cham, Sem et Japhet, nous rencontre François Rimbaud, un jour, il s'était enivré. Tandis que les deux premiers se moquèrent de lui, JAPHET prit son manteau et recouvrit son père endormi, afin qu'il ne prenne pas froid. Un message d'amour et de génerosité que j'ai voulu inscrire das la réalité d'une naissance...et je sais,aujourd'hui moins que demain, que JAPHET incarne parfaitement la symbolique de ce récit biblique. Sa générosité le transcende sur la piste, c'est une evidence, à tel point que tout ce qu'il "touche" lui réussit."
Un jour Guillaume Macaire aurait même confié que son équilibre parfait aurait pu faire de lui un formidable cheval de dressage! Dès lors, croire que JAPHET n'est pas un cheval béni des cieux serait un sacrilège.
( Anne Pauline Corre)